ESPRIT FABLAB

Préambule : Définition des projets de recherche/fabrication portés au sein d’Esprit FabLab

• Un projet de recherche/fabrication au sein d’Esprit FabLab est un « outil » au sens large, c’est à

dire un artefact grâce auquel il est possible de répondre à un besoin exprimé par une personne ou un collectif. Cela peut être un objet matériel ou quelque chose d’immatériel (un procédé juridique, une association, un moyen d’échange, etc.)

• Un projet porté au sein d’Esprit FabLab a une portée collective. L’outil peut répondre à un besoin

similaire ou être source d’inspiration pour d’autres personnes en local, autour du monde ou à travers le temps, c’est pourquoi chaque projet doit faire l’objet d’une « documentation », c’est à dire un relevé précis de la manière dont l’outil est construit de façon à ce que chacun-e puisse s’en inspirer. C’est ce qu’on appel le partage en « libre ». Personne ne peut déposer un brevet (droit privé) sur un objet libre, mais chacun peut s’en inspirer à condition de citer sa source et de publier de la même façon les améliorations apportées.

• Les projets portés au seIns d’Esprit FabLab ne sont pas liés à la sphère économique. Il n’est pas

possible de commercialiser une idée issue du travail d’un groupe projet Esprit FabLab. Le groupe projet peut décider qu’un professionnel peut utiliser l’outil dans le cadre de son travail (ou non), que les objets fabriqués selon ces plans peuvent être vendus (ou non). Ces catégories sont sélectionnées lors de l’enregistrement des Creativ’ Commons. Mais la propriété intellectuelle reste un patrimoine de l’humanité inaliénable et non monétarisable.

• Plus généralement, les projets menés au sein d’Esprit FabLab sont désintéressés et reposent sur la

bonne volonté des personnes qui y participent.

• Enfin, les projets portés au sein d’Esprit FabLab __doivent être validés par la Commission Projet

ou le Conseil d’Administration__ qui se réserve le droit de refuser certains projets sans avoir à en donner la justification (ce sont des cas exceptionnels : fabrication de bombe, d’outils à caractère racistes, sexistes, religieux, etc.)

Exemples : Un projet de réhabilitation d’une maison n’est pas un projet de FabLab (car ce n’est pas un outil), alors que la création d’un outil juridique permettant d’encadrer en toute légalité des chantiers participatifs pourra en être un (cela pourra donner lieu à une documentation partageable avec la communauté du libre). Un projet de fabrication d’une salle de spectacle ne sera pas un projet de FabLab, mais un travail sur l’acoustique d’une salle de spectacle pourra être un projet de FabLab (cela pourra donner lieu à une documentation partageable avec la communauté du libre).

Organisation de la Marmite :

• L'idée d’une Marmite, c'est de venir partager les idées de bidouille de chacun-e afin de

constituer des synergies, des équipes autour des projets, de commencer les discussions techniques pour faire avancer les idées. On a appelé cette réunion une Marmite car l'image c'est d'apporter chacun des ingrédients pour une "soupe" collective.

• Pour participer à une Marmite, il n’est pas indispensable d’avoir un projet en tête. Il suffit d’avoir

envie de participer à des activités de « bidouille ».

• On apporte aussi quelque chose à manger ou à boire pour partager à l’issue de la réunion.

Organisation des groupes-projets : À l’issue de chaque Marmite, des groupes-projets sont constitués autour du porteur de projet. Dans l’esprit général de l’association, il est encouragé que les personnes intéressées s’associent et participent aux projets qui les intéressent. Cependant, le référent/la référente du projet peut choisir de refuser la participation de personnes souhaitant rejoindre son projet, sans avoir à en justifier. Chaque groupe-projet se réunit librement pour réaliser son objectif. Il remplit une fiche-projet afin de faciliter la lisibilité et le suivi.

Il doit s’organiser pour documenter ses avancées à chaque étape (dans la mesure du possible) et il est inviter à publier régulièrement, y compris ses résultats intermédiaires. Il peut solliciter une personne de l’association, extérieure au groupe pour réaliser tout ou partie de cette documentation. Lorsque le projet est abouti, il doit être déposé sous forme d’une licence libre, en citant les participants au projet.